Sandra

Sandra
Gaec des Armayrols

Agneau - Volailles - Œufs

Saint-Yzaire

1 Qu’est ce que tu aimes faire dans ton travail ?

Tout ! De l’élevage (volailles, agneaux) à l’atelier de transformation, jusqu’à la vente aux clients.

 

2 Qu’est-ce qui te pèse ?

Peut-être le manque de vacances !

 

3 Qu’est-ce qui a du sens, te donne entière satisfaction ? Qu’est-ce que tu réussis ?

De démarrer et d’aboutir.

L’agneau nait chez nous, une bonne mère, une bonne alimentation, un bien être. Et à l’abattage, lors de la découpe, au vu de la carcasse on est content du rendu. Et si le client est content alors tout va bien.

Pour les poulets, ils arrivent à la ferme à un jour, ils y grandissent, puis à 120 jours, ils sont abattus, découpés et vendus. On voit alors si on a bien travaillé ou pas !

 

4 As-tu des sujets de colère ?

Oh oui ! Au niveau des règles que certains de nos dirigeants peuvent « pondre » ! Comme diviser par deux la superficie du parc des volailles et ne leur donner que la moitié pour diminuer le risque de grippe aviaire. Le canard, porteur de la maladie, ne va pas forcément se poser dans le parc vide…

De même l’obligation de garder les poussins dans leur cabane 10 semaines, toujours pour lutter contre la grippe aviaire, et devoir faire passer le vétérinaire qui constatant le stress des poussins enfermés, va enfin signer une autorisation de sortie… Avant ils sortaient plus tôt !

Ce genre de règles, oui, ça me met en colère.

5 Qu’elle est la première chose que tu fais le matin à la ferme ?

Nourrir les agneaux et les brebis, passer voir les poussins. Sortir les volailles. Mais ça dépend des jours. Le mardi, jour d’abattage des volailles, il faut qu’on se lève encore plus tôt, 4h30, 5h… pour s’être occupé des agneaux, des brebis et des poussins avant. Et en fin de matinée s’interrompre pour pouvoir sortir les brebis et ouvrir aux volailles.

 

6 Qu’elle est la dernière chose ?

Rentrer les brebis et les poules. Car plus il fait beau moins ces dernières veulent rentrer tôt, or le renard lui, il est là ! Ce sont les chiens qui m’aident à rentrer les poules, les chiens de troupeau, les mêmes que pour les brebis.

 

7 Comment en es-tu arrivé là ? Ce métier ?

Je ne suis pas du tout du milieu, j’ai vécu à Paris, aux Etats Unis. Quand je suis arrivé en Aveyron, c’était pour être monitrice d’équitation. Et quand j’ai acheté une maison (c’était il y a 20 ans les prix étaient encore accessibles), le propriétaire de l’exploitation voisine m’a demandé si je souhaitais m’installer et reprendre son exploitation. Il était en brebis laitière et engraissement d’agneaux. Je n’avais pas les diplômes, j’ai recommencé des études en accéléré et je me suis installée.

Mais engraisser les agneaux, je n’ai pas tenu un an, ils sont sevrés à un mois, ne sortent pas, sont nourris au grain et au foin puis partent à l’abattoir. Ca ne m’a pas plus du tout. Par contre avec les brebis laitières ça marchait bien. Jusqu’à la nouvelle réforme de Roquefort il y a 5 ans : augmenter le volume de production achetée mais baisser le prix du lait. J’avais misé sur la qualité, je ne m’en serai pas sortie, j’ai décidé de passer en viande. J’ai gardé mon troupeau et par absorption, j’ai mis des béliers viande, je n’ai pas acheté d’autres brebis, petit à petit je me suis fait un troupeau « viande ».

Sur ce mon mari a arrêté son boulot à l’extérieur et nous avons monté le projet volailles en plein air, ensemble.

 

8 Est-ce que tu en vis ?

Si en vivre c’est un salaire de plus de 2000 euros, non je n’en vis pas financièrement. Mais j’ai une qualité de vie : on est dehors très souvent, on mange bien, on s’échange de bons produits entre collègues. Alors on « fait » des horaires, c’est sûr… mais même si je n’arrive pas à 500 euros par mois, j’en vis quand même !

 

9 En quoi peut-on t'être utile, nous, adhérents de la Sauce Locale ?

Des permanences à La Sauce Locale, l’été, au moment où j’ai le plus de travail ?